22/02/2015

35 ans plus tard

Demain, le Pop Group sort un nouvel album, 35 ans après leur ex-dernier. Il sera suivi dans les semaines à venir par Gang of Four et Wire.


Profitons de cette actualité pour jeter une oreille sur les productions récentes de vétérans postpunk et no wave. Jadis avant-gardes, ces musiciens ont adopté différentes attitudes au fil de trois décennies. Au choix : poursuite d'une pratique marginale patiemment construite ; perpétuel renouvellement au contact des contemporains ; exercice de style pour rompre avec les habitudes ; capitalisation facilement rentable des acquis...

Sélection partielle, donc partiale :









01/02/2015

Schisme

En comprenant le punk comme une réforme du rock, une nécessité de considérer la musique populaire et sa pratique sociale d'une autre manière, nous pouvons parler de schisme entre la new wave et la old wave.



Cette note regroupe quelques illustrations du clivage entre les deux vagues :

1) Deux chansons avec la même progression harmonique, I–V–vi–IV :
- le tube power pop des Only Ones, Another Girl Another Planet (1978) avec ses guitares grimpantes, son chant blessé et ses paroles elliptiques sur la toxicomanie : new wave.
- l'hymne AOR de Journey, Don't Stop Believin' (octobre 1981) avec son fameux riff au clavier, sa construction épique et son enthousiasme terrassant : old wave.
Sur cette même suite d'accords omniprésente dans la pop music, voir le medley par Axis of Awesome :

2) Deux reprises du standard garage, You Really Got Me des Kinks (août 1964) :

- old wave par Van Halen (janvier 1978) tout en testostérone, les potards à 11, avec une version déployant le caractère sonique et l'excitation contenue de l'originale.
- new wave par Oingo Boingo (juin 1981) dans la déviance mélodieuse, avec une interprétation soulignant le caractère obsessionnel et pervers des paroles.