Note sur les racines soul de la new pop.
Dans les années 70, alors qu'à Londres et dans les Home Counties, les goûts avaient suivi l'évolution de la musique afro-américaine vers des grooves plus lents et funky, dans les Midlands et le Nord, la préférence allait vers des rythmes uptempo. Surgirent alors des clubs et une subculture autour du fétiche commun pour les singles soul ultra-obscurs. Ce mouvement, dernier reliquat du mod, fut nommé northern soul.
La new wave dépouilla le R&B de la soul et de la sexualité. Le postpunk expérimenta avec de l'art-funk et l'art-disco.
Dans les premières années de la décennie 80, il s'observa chez de nombreux musiciens post-punk un passage crucial d'un rock différent, cérébral, introverti et conscient de lui-même vers une black pop funk-and-soul.
Dans l'urgence de cette époque, de nombreuses figures art-punk (re)émergèrent en blue-eyed soulmen ébouriffés : Green Gartside, Kevin Rowland, Gary Kemp, Mark Almond ou encore Edwyn Collins. Renouant alors avec une conception stylée, branchée et surtout « clean » de la soul, devenue ici une corde supplémentaire au combat anti-rockiste qui se cristallisera dans la new pop.
Un équivalent se trouva également, de l'autre côté de l'Atlantique, dans le mutant disco.
Voici donc quelques influences soul de la new pop, parfois avouées explicitement via des reprises ou des clins d’œil :
Beaucoup de groupes postpunk et new pop vers 82/83, réalisèrent que leurs tentatives de funk/soul n'étaient pas à la hauteur par rapport à leurs sources noires, sonnant finalement dégingandés, pas assez entraînants ou sexys. Oubliant que leurs contributions authentiques et originales résidaient justement dans cette insuffisance et donc cette différence. Cf. cette note sur la partie funky et dansante du postpunk.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire