07/01/2015

Le punk et sa musique

Addendum à la note sur les racines du postpunk ; largement basé sur l'introduction de Rip It Up & Start Again de Simon Reynolds.

Le 16 juillet 1977, un mois après la sortie de God Save The Queen en 7'', John Lydon fut invité sur la station londonienne Capital Radio. L'émission The Johnny Rotten Show alterna une interview par le DJ Tommy Vance et une sélection musicale issue de sa collection personnelle de disques. The Punk and His Music.


Rapidement au cours des questions, Lydon/Rotten s'en prit au manque d'originalité de nombreux groupes punks :
One of the first things I was ever quoted as saying was “I'd like to see more bands like us”. Right? When I said that, I didn't mean exactly like us. Unfortunately that's what happened. Imitations. Billions of them. And I wanted nothing to do with any of them. There were a few originals, but not many.
Le dit punk abandonna son image publique de terroriste culturel et apparut comme sensible, érudit et ouvert d'esprit. Il révéla ses goûts musicaux éclectiques et sophistiqués : reggae, folk, soul, avant-garde, rhythm'n'blues et même des productions connotées « hippie ». Déroutant ainsi les attentes des auditeurs qui pensaient y entendre les Stooges ou les Dolls.
I just like all music… I love my music
Malcolm McLaren fut horrifié par cette volte-face contredisant la mythologie punk qu'il avait longuement construite. Avant même la fin des Sex Pistols, les graines de la future désintégration du punk entre les factions oï et postpunk, entre fondamentalistes et progressistes, avaient déjà pris racines.
Just play the records. They'll speak for themselves. That's my idea of fun…

La transcription de l'interview et la liste des morceaux diffusés est visible ici.